Coronavirus : courriers FO au Ministre, au Préfet, au Recteur… Les salariés ne comprennent pas à juste raison les consignes données.

La FNEC-FP FO, Fédération Nationale de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation Professionnelle Force Ouvrière, s’appuyant sur les remontées de terrain, s’est adressée au ministre de l’Education Nationale pour obtenir les garanties statutaires nécessaires à la protection des personnels, tout en rappelant nos revendications.

Lire le courrier adressé au ministre de l’EN – 18 mars

Dans l’académie de Nantes

La FNEC-FP FO s’est adressée au recteur après avoir pris connaissance des consignes envoyées aux chefs d’établissement, aux IEN du 1er degré et aux directeurs d’école. La fédération nationale interviendra auprès du ministre dès demain.

Prendre connaissance des consignes

Lire le courrier adressé au recteur – 18 mars

SECTEURS PUBLIC ET PRIVE

La confédération FO a participé mardi 17 mars à la réunion entre le Ministre du Travail, celui de l’Economie et des finances et les « interlocuteurs sociaux ».

Compte rendu

« Lors d’une réunion en télé conférence avec la Ministre du Travail (M. Pénicaud) et le Ministre de l’Economie et des Finances (B. Lemaire) et les Organisations patronales et Confédérations syndicales, nous avons fait remonter les questions et revendications suivantes… »

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Dans toute la région

Les salariés ne comprennent pas à juste raison les consignes données. On ne peut pas demander à une partie de la population de rester confinée et à une autre d’aller au travail comme si de rien n’était. On ne peut pas dire d’un côté que le COVID-19 met en danger la santé, la vie même des salariés et de la population et ne prendre dans les faits aucune mesure sérieuse pour les protéger. Cette attitude est à l’image de la décision du président de la République de maintenir le 1er tour des élections.

S’il y a un risque sanitaire, alors la fermeture de toutes les entreprises, administrations et établissements doit être annoncée, en dehors des activités de première nécessité. A Airbus, aux Chantiers Navals, à Manitou et dans de nombreuses entreprises, nous avons demandé et obtenu la fermeture totale ou partielle des sites industriels. Nous nous en félicitons.

Et il y a la question des congés. Le gouvernement a annoncé prendre le coût du chômage partiel en totalité. Et pourtant certains employeurs font pression pour que leurs salariés s’absentent sur leurs congés principaux, ce qui n’est bien entendu pas acceptable. Des « bruits » courent selon lesquels « une prise anticipée » des congés d’été pourrait être autorisée par le gouvernement… Rappelons simplement que nous demandons la prise en charge à 100% de l’indemnisation du chômage, c’est-à-dire bien au-delà des 84% actuels. A situation exceptionnelle, décisions exceptionnelles !

Dans son intervention, le Président de la République a osé rendre hommage aux personnels médicaux, après les avoir méprisés et même gazés et matraqués à l’occasion des grèves qui se sont déroulées ces derniers mois. Le gouvernement promet des dizaines de milliards d’euros aux employeurs pour faire face à la crise sanitaire actuelle. Il est de sa responsabilité avant tout de mettre tous les moyens nécessaires pour créer les lits d’hospitalisation, les postes de médecins, infirmières, soignants et non soignants et revaloriser le point d’indice de manière significative. Pour combattre efficacement le coronavirus, pour répondre à la crise sanitaire, il faut répondre aux revendications urgentes des personnels de santé et de toutes celles et ceux qui assurent le service public.

Au CHU d’Angers par exemple, la situation est tendue. Il y a un manque de matériel de protection (masques, etc.). Et au vu de l’épidémie à venir, il risque de ne pas y avoir suffisamment de lits de réanimation ou de lits de soins intensifs pour tous les malades. Le CHU aura dans les jours à venir 100 lits de réanimation. Quant au CH de Saumur, il y a 10 respirateurs. Va-t-on se retrouver dans la même situation qu’en Italie où les praticiens hospitaliers en viennent à choisir les patients à soigner en fonction de leur âge ?

Lire le courrier du Groupement Départamental et de la FNEC 49 au Préfet du Maine et Loire

Enfin, le Président de la République a décidé de suspendre la « réforme » des retraites et de reporter celle de l’assurance chômage. Nous prenons acte de ces annonces, mais considérons que le Président de la République serait bien inspiré de les retirer tout simplement.