Arrestation d’une syndicaliste enseignante pour « Insulte au Président de la République! »

Samedi 11 mai, 15h20, une syndicaliste enseignante membre de la CE du SNFOLC 75, est mise en garde à vue pour « insulte au Président de la République », alors qu’elle manifestait pacifiquement aux côtés d’autres syndicalistes et de gilets jaunes dans le cortège Education inter-degrés Ile de France. Son compagnon qui a tenté d’empêcher l’arrestation, a également été placé en garde à vue.

La collègue, en cellule jusqu’à 20H30 ce samedi, est à nouveau convoquée lundi 13 mai à 10h, en audition libre. Son compagnon a été libéré dimanche soir. Il devra lui aussi comparaître pour « incitation à la rébellion ».

Partout le gouvernement applique la politique de la répression pour faire taire les revendications à l’image de cette directrice d’école du Havre qui a été mutée d’office puis finalement blâmée (suite à la réaction outrée des collègues) ou ce directeur de Lodève convoqué chez l’IA pour avoir pris position « hors de leur service » contre la loi Blanquer.

Après la loi « anticasseurs » prétexte aux interdiction de manifester, après l’interdiction de manifester dans de très nombreux villes ou quartiers, après les charges et les gazages dont ont été victimes les Gilets Jaunes et maintenant les cortèges syndicaux (le 1er mai en particulier), voilà maintenant qu’on arrête et place en garde à vue des responsables syndicaux.

Le Gouvernement et le Ministre BLANQUER doivent savoir que leurs intimidations ne fonctionneront pas. FORCE OUVRIERE vous invite à vous réunir dans les écoles pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour gagner et à continuer le combat pour le retrait des projets de loi BLANQUER et de réforme de la Fonction Publique, pour l’abandon du projet de réforme des retraites, universelle par points.

Nous vous proposons, si vous le souhaitez, de réagir à cette remise en cause de la DEMOCRATIE par la rédaction d’une petite motion que vous adresserez à snudifo49@wanadoo.fr

Les enseignants de l’école de………….. considèrent inadmissible que des responsables syndicaux soient arrêtés et placés en garde à vue sous l’unique raison qu’ils défilent CONTRE LA LOI BLANQUER et la politique du gouvernement. Ils exigent le respect des libertés démocratiques élémentaires prévus dans la constitution : liberté d’expression, liberté de manifester, liberté d’opinion. Ils exigent l’abandon de toutes poursuites à l’encontre de ces deux camarades.

Arrestation d’une syndicaliste enseignante : la répression, ça suffit !

13 Mai, 2019 | Actualités, Communiqué

La FNEC FP-FO reprend à son compte le communiqué des organisations syndicales de Paris qui apportent un soutien plein et total à notre camarade de la Commission exécutive du SNFOLC Paris.

« Les organisations syndicales de Paris SNES, SNFOLC, SNETAA FO, SUD, CGT apportent leur soutien à la collègue responsable syndicale du SNFOLC 75 qui, avec son compagnon, ont été arrêtés par la police et placés en garde à vue à la fin de la manifestation des gilets jaunes du samedi 11 mai. Ils manifestaient dans le cortège Education inter-degrés Ile de France, mobilisation qui s’inscrit dans la lutte contre les reformes Blanquer.

Durant toute la manifestation notre collègue a porté la banderole de l’Education en lutte. Tous ceux qui étaient à côté d’elle peuvent témoigner que notre collègue et responsable syndicale a manifesté pacifiquement.

Notre collègue est sortie de garde à vue samedi soir vers 19H40. Le motif de son arrestation serait : “insulte à président de la République”. Son compagnon, lui, est toujours en garde à vue et devait être auditionné le dimanche 12 mai. Le motif retenu contre lui serait : “provocation à la rébellion”. Durant la garde à vue de cette collègue et de son compagnon il nous a été impossible de savoir où elle se trouvait ; et ce malgré l’intervention du secrétaire académique du SNFOLC 75 auprès des services de police qui lui ont fait comprendre qu’ils ne pouvaient lui donner aucune information. Les organisations syndicales de Paris SNES, SNFOLC, SNETAA FO, SUD, CGT demandent :

  • La sortie immédiate de garde à vue du compagnon de notre collègue
  • L’annulation de la convocation au commissariat de notre collègue ce lundi 13 mai
  • l’arrêt des des poursuites.

Les organisations syndicales resteront vigilantes aux suites données à cette affaire. Elles dénoncent les arrestations arbitraires, les tentatives d’intimidation qui se multiplient dans les mobilisations contre les réformes dans l’Éducation Nationale. »

La FNEC FP-FO, présente aujourd’hui le 12 mai au rassemblement devant le commissariat du 12ème arrondissement avec le SNFOLC, interpelle à son tour, l’ensemble des pouvoirs publics pour que cesse toute répression qui s’abat sur les salariés, les professeurs, les syndicalistes, les gilets jaunes. Elle interpellera en ce sens le ministre lors du CTM. La FNEC FP-FO et le SNFOLC seront à nouveau présents devant le commissariat du 12ème arrondissement le lundi 13 mai à 10h.

Nous exigeons que toutes les poursuites soient abandonnées.

Pour la FNEC FP-FO, ces mises en garde à vue sont les conséquences de la politique d’un gouvernement qui ne veut pas entendre les revendications exprimées depuis des mois et qui maintenant agit par la répression systématique. La loi « anti-casseurs », la loi Blanquer avec son article qui exigerait de nous un devoir d’exemplarité dans et en dehors de l’Ecole, c’est la mise au pas des salariés, des personnels.

Le gouvernement veut faire taire toutes les critiques sur sa politique alors qu’elle est rejetée.

Elle appelle les syndicats départementaux à soutenir dans l’unité la plus large notre camarade et à le faire savoir.

Elle soutient tous les personnels qui décideront la grève dès le lundi 13 mai.

La FNEC FP-FO agit et agira toujours contre la répression, pour le droit de manifester, pour les libertés individuelles et collectives.

Communiqué du 12 mai 2019