Jean Lurçat : Le projet d’Établissement Public du Socle Commun « avance »…

Compte rendu audience intersyndicale SUD FSU FO / DASEN du mardi 19 septembre,

Compte rendu de l’audience intersyndicale SUD – FSU – FO / DASEN
du mardi 19 septembre, concernant l’expérimentation d’implantation de classes de CM au collège Jean Lurçat

Étaient présents pour l’Administration :

  • Monsieur Benoît Dechambre, Directeur Académique
  • Monsieur Gromy, IENA

Pour les organisations syndicales :

  • Olivier Lorreyte, SUD
  • Olivier Crapoulet, FSU
  • Magali Lardeux, FNEC FP FO

Conformément aux décisions de l’AG des personnels du 22 mai 2017, la position des collègues a été portée au Directeur Académique : à savoir un rejet unanime du projet porté publiquement par la Mairie d’Angers d’implanter des classes de CM au sein du collège Jean Lurçat.
La motion a été déposée (voir la Motion unanime des personnels de Jean Lurça et des écoles Voltaire et Paul Valéry en pièce jointe).

Par ailleurs, le Directeur Académique nous a donné son point de vue et les éléments d’avancées du projet.

Pour lui, il n’y a pas de choix : il faut profiter du projet de rénovation urbaine et avancer vers une École du Socle commun, dans la cohérence du nouveau cycle, ou bien on fermera le collège Jean Lurçat…

Ses propos :

« Comme je l’ai indiqué : c’est un projet !… un projet éducatif intéressant puisqu’on travaille autour d’une École du Socle Commun. C’est d’ailleurs mis en place dans d’autres académies. Il faut profiter du projet de rénovation urbaine. Mon objectif est double :
– conforter le collège Lurçat qui perd des élèves (Comment maintenir un collège de 600 qui n’accueille que 190 élèves ?),
– répondre aux nombreuses demandes de dérogations causées par l’image dégradée de ce collège.
D’où l’idée d’en faire une « École des Sciences et de Arts » qui permette également la mixité sociale… »

« Pour ma part, j’ai une position claire sur le projet mais je ne maîtrise pas les choix que feront les politiques, les propriétaires des bâtiments. Il y a encore trop de questionnements et de travail Éducation Nationale/Mairie/Conseil Départemental pour que je me tourne vers les personnels. En attendant, nous n’avons pas trop de choix :
soit on accueille d’autres classes dans le collège (ce qui veut dire une autre sectorisation)
soit, et c’est ce qui a été (selon le DASEN) convenu avec Voltaire pour l’instant sans exclure Paul Valéry s’ils veulent s’agréger : permettre à toutes les classes de CM de passer pour le moment quelques heures par semaine (autour de 2) au sein du collège pour créer les liens et donner aux familles l’envie de poursuivre la scolarité au collège Lurçat.

Il n’y pas de projet pour 2018 qui irait plus loin que cela à ce stade, mais on avance. »

Il ajoute que le Statut et la réglementation lui ont été opposés en CTSD et que pour pouvoir mener à bien ce projet il sera possible de l’inscrire dans un cadre juridique légal, en créant « une annexe » de l’école dans le collège (avec un code RNE spécifique etc…). Selon lui, il n’y aura pas de fermeture/déplacement de Lurçat. Il nie le risque d’évitement des écoles par les familles si ces écoles sont associées à Lurçat.

Pour les organisations syndicales présentes, il est clair que l’Administration de l’Éducation Nationale n’a pas renoncé à travailler conjointement avec la Mairie pour aller vers le projet initial d’implantation pérenne de classes dans le collège annoncé « trop tôt » par les politiques… ! Le fait de proposer quelques heures seulement de CM au collège est une façon d’habituer les esprits et de préparer le terrain juridique pour le projet initial. Seul le rapport de force pourra empêcher à cette expérimentation de voir le jour.

Les organisations syndicales invitent les collègues à rester vigilants. Dès que l’Administration de l’Éducation Nationale se tournera vers eux, les organisations syndicales répondront présentes pour défendre l’intérêt des personnels et des élèves et aider à l’organisation de ce rapport de force.