Les revendications des AESH sont les nôtres! Rassemblement du jeudi 8 avril 2021 à Angers et ailleurs…

En dépit des mesures liberticides du gouvernement,  jeudi 8 avril ont eu lieu des manifestations et rassemblements intersyndicaux à l’appel de la FNEC FP-FO, de la FSU, de la CGT Educ’action, de SUD Education, du SNALC, du SNCLFAEN pour revendiquer :
-une revalorisation des salaires et la possibilité de contrats à temps complet pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail
-l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens
-un véritable statut de la Fonction Publique pour reconnaître le métier d’AESH
-le recrutement massif d’AESH pour permettre aux élèves ayant des notifications d’être accompagnés à hauteur des besoins
A Angers, devant l’IA, nous étions une trentaine rassemblés FO, FSU, CGT, Sud, Cnt
Les revendications des AESH sont celles des enseignants!
– Le ministre fait de l’inclusion « sa priorité » mais laisse 110 000 AESH dans la précarité avec un salaire net de 760 euros par mois, en deçà du seuil de pauvreté !
– Leur emploi n’existe pas dans les statuts de la Fonction Publique : c’est un emploi sous contrat, sans garantie d’emploi, sans formation, sans carrière. Les AESH veulent un véritable métier.
– La mise en place des PIAL  a considérablement dégradé leurs conditions de travail C’est la multiplication des élèves à accompagner, la multiplication des lieux de travail : Il s’agit surtout d’augmenter le nombre d’élèves accompagnés en conservant le même nombre de personnels !
La satisfaction des revendications des AESH serait un point d’appui pour tous les personnels !
Mobilisons nous massivement dans les semaines qui viennent à leurs côtés contre la précarité, pour le maintien et le renforcement des structures spécialisées (IME, ITEP…), pour obtenir les postes nécessaires dans les écoles, dans les collèges et les lycées, pour avoir des remplaçant·es s (enseignants et AESH!) en nombre suffisant!

Communiqué national FNEC FP FO

8 avril : des milliers d’AESH avec les enseignants
et les parents exigent la satisfaction des
revendications !

Malgré les restrictions de nos libertés
Plus de 1000 à Paris, 500 à Tours, 250 à Lyon, 100 à Toulouse, 70 à Avignon, 60 à Pau,
50 à Beauvais, 40 à Bourg-en-Bresse, 50 à Saint-Etienne, 50 à Mont-de-Marsan, 50 à
Laval, 40 à Nantes…
Malgré le confinement et les restrictions, sur l’air des Gilets jaunes, les AESH, les
enseignants, les parents d’élèves, ont scandé, dans la rue, leurs revendications.
Abandon des PIAL, des recrutements massifs, un vrai statut, un vrai salaire !
Devant le ministère, une AESH a pris la parole pour interpeller le ministre. Elle exerce en
ULIS et prend en charge la classe de 12 élèves toute seule depuis la rentrée parce
qu’aucun enseignant n’a été nommé. Pour 700€ par mois ! « Honte à vous M. le Ministre,
on n’en peut plus, on a des loyers à payer et vous êtes tranquille sur votre fauteuil. Les
moyens, ils existent, on n’est pas dans un pays sous développé. On veut un vrai statut,
un vrai salaire, une vraie formation ».
Devant la DSDEN de l’Ain, une AESH a exprimé la colère de tous ses collègues :
« Aujourd’hui la majorité de nous fait 26H sur le terrain, mais qu’en est-il de nos heures
de concertations, de préparation de travail ? Elles dépassent largement les 125 heures
annexes. Ce travail, nous l’effectuons avec notre propre matériel faute de budget à nous
consacrer dans les établissements. Pourquoi n’aurions-nous pas droit à la prime
informatique de 150 euros allouée aux enseignants ?
Un vrai statut nous permettrait également d’obtenir la prime REP et REP+ car nous aussi
nous intervenons dans les zones d’éducation prioritaires, rencontrant les mêmes
difficultés que les enseignants.
Nous demandons un VRAI SALAIRE décent, un temps plein pour 24h00, qui nous
permettrait de vivre sans être obligé d’avoir un deuxième travail. Les soignants ont obtenu
183 euros d’augmentation pourquoi pas nous ? »
Une AESH, devant le Rectorat de Clermont : « La mise en place des PIAL et de la
mutualisation à tout va ne fait que précariser encore plus notre place ! L’administration
nous dit que c’est mieux pour l’élève, ça le pousse vers l’autonomie : On se moque de
nous ! »
Oui, la situation est insupportable pour les personnels, elle est insupportable aussi pour
les élèves :
– L’enseignement spécialisé est démantelé depuis des années,
– Les élèves notifiés voient leur nombre d’heures d’accompagnement dégringoler, leur
AESH s’en aller du jour au lendemain.
Ça s’apparente ni plus ni moins à de la maltraitance.

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Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement de fond
Un mouvement de fond qui a amené les personnels à faire grève et manifester avec les
parents d’élèves chaque semaine depuis le 26 janvier pour exiger des postes, des
remplaçants, pour protester contre les fermetures de classes et exiger les ouvertures
nécessaires.
Le Ministre et ses représentants ne pourront profiter longtemps de l’état d’urgence
sanitaire pour tourner le dos revendications qui seules peuvent répondre à la bonne
marche du service public.
Avec la CGT-FO, la FNEC FP-FO exige « du gouvernement pour tous les services
publics l’arrêt des suppressions de postes et de moyens et la création des postes et
moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions, dans les hôpitaux, les écoles
».
La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dès la rentrée
Le ministère a reçu une délégation en audience. Aucune réponse n’a été apportée, sinon
la vague perspective d’une revalorisation en 2022 dans le cadre du Grenelle.
Les manifestants ont exprimé leur colère et leur détermination à poursuivre le combat. La
FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dès la rentrée, et à prendre contact avec
les parents d’élèves, pour discuter des suites et des moyens de gagner sur les
revendications.
La FNEC FP-FO renouvellera son préavis de grève en tant que de besoin. Une
intersyndicale s’est réunie hier pour réaffirmer les revendications et se réunira à nouveau
dès la semaine de la rentrée.

à Montreuil, le 9 avril 2021