Compte rendu FO du CHSCT du 25/09/2020

COMPTE-RENDU DU CHSCT-D DU 25 SEPTEMBRE 2020

Lire la déclaration liminaire de la FNEC FP FO 49 au chsct-d 25 09 2020 Ici

Les chiffres de la situation sanitaire dans le département.

Depuis la rentrée :

– aucune école fermée à ce jour

– 66 classes fermées dans le 1 er degré, aucune dans le 2nd degré ;

soit 1 562 élèves sur 93 000 – 26 agents testés positifs dont 20 de l’Education Nationale ; 38 cas contacts de personnels.

Mise à jour au 24 / 09 :

– 88 élèves positifs

– 5 classes fermées (190 élèves concernés) dans le 2nd degré, 0 dans le 1er degré

– 32 agents testés positifs, 86 cas contacts.

Remarque 1 : Ces chiffres englobent : public + privé, 1er et 2nd degrés + post-bac ! A la demande de toutes les organisations syndicales, les prochaines données sépareront les chiffres du public et du privé. Le DASEN s’est engagé à communiquer aux OS les chiffres mis à jour chaque vendredi.

Remarque 2 : Les chiffres ont chuté dans le 1er degré notamment, en raison de la parution le 22 / 09 des « nouvelles mesures », allégeant de manière significative les critères amenant à la fermeture des classes ainsi que ceux définissant une personne comme cas contact.

 

Les masques

a) Les masques en tissu fournis par l’Education Nationale ne sont pas reconnus comme suffisamment protecteurs par l’ARS. Quand arriveront des masques de types chirurgicaux pour tous les personnels et FFP2 pour les plus vulnérables ?

Réponse du DASEN : «La seule référence en la matière pour l’Education Nationale est le Haut Conseil de la Santé Publique. Celui-ci préconise pour les enseignants les masques en tissus AFNOR de type 1 dit « grand public ». Ceux fournis par l’EN répondent à cette norme. Les masques chirurgicaux sont réservés aux personnes vulnérables (AFNOR type 2). Les masques FFP2 sont exclusivement réservés aux soignants. »

Les propos du DASEN sont confirmés par une médecin de l’administration appelée à la rescousse. Elle a insisté sur le fait que les enfants étaient peu contaminants entre eux comme envers l’adulte. C’est pourquoi, les masques fournis par l’EN étaient suffisants affirmant même que les masques de l’EN étaient aussi efficaces que les masques chirurgicaux. Devant notre étonnement et notre insistance pour qu’elle confirme ces propos ; elle s’est trouvée embarrassée. Le DASEN est venu à son secours en précisant qu’ils étaient suffisants pour la majorité des enseignants qui ne prenaient aucun risque en faisant classe. C’est lors du moment du repas que les enseignants sont les plus vulnérables car contaminants entre eux. D’où la recommandation d’éviter de déjeuner ensemble !

Remarque : n’est-ce pas une manière de culpabiliser encore les collègues ? Si vous prenez la décision de déjeuner ensemble, ce serait de votre responsabilité si vous tombez malade ! Cela ne pourrait donc pas être imputable au service…

b) Problèmes de tailles, de qualité, de quantité :

– la taille n’est pas toujours adaptée aux différentes morphologies :

«Nous avons été livrés de masques de taille unique pour les adultes (M) et de plus petite taille (S) pour les enfants. Nous n’avons pas d’autres tailles à disposition. Existe-il seulement des tailles différentes dans le commerce ? »

– des collègues ont fait remonter des masques rétrécissant ou s’élargissant après lavages :

« Sans doute un lot défectueux, il faut prendre contact avec l’IEN pour qu’un nouveau lot soit fourni le cas échéant. Aucune remontée dans ce sens jusqu’à ce jour. »

– Quelle quantité de masques a été prévue ? Y aura-t-il un réassort et quand ?

« 4 masques par personnel et par période est prévue ; Chaque masque peut-être lavé 30 fois. De nouveau masques seront fournis pour la 2e période (Toussaint- Noël), mais pas encore la date d’arrivée à ce jour. »

Rq : Ne pas hésiter à contacter l’IEN pour tout problème relatif au masque. (et le SNUDI FO si besoin) L’employeur doit fournir les masques nécessaires et répondant au besoin spécifique de chacun de ses personnels afin de garantir sa sécurité sur son lieu de travail.

c) Conséquences du port quotidien du masque plusieurs heures par jour sur du long terme ? Les collègues font remonter des problèmes de céphalées importantes en fin de journée, de maux de gorge …quelles conséquences sur la santé des personnels le port quotidien du masque dans la durée?

Réponse du médecin référent de l’EN : « A ce jour, aucune étude scientifique n’a montré que le port du masque aurait des conséquences spécifiques sur les cordes vocales, le souffle etc… Par ailleurs, il est connu que les enseignants ont des problèmes avec leur voix, du fait de la reprise après 2 mois sans forcer sur leurs cordes vocales. Mais jusqu’à maintenant pas de lien avec le masque. Donc il ne faut pas s’affoler pour rien à l’avance ! S’il y a des remontées chez les phoniatres (spécialiste des troubles de la parole et de la voix) ou les cardiologues, alors des études seront faites et on verra en fonction des résultats. »

Rq : Une fois encore, nous alertons en amont, mais les faits sont minimisés (bien que le DASEN le nie) pour réduire l’impact sur la santé des personnels, des décisions ministérielles.

d) Problème du non-respect du port du masque. (Questions UNSA)

– que faire si des parents refusent de porter le masque pour entrer dans l’école ?

« Il faut leur rappeler gentiment mais fermement la loi. S’il y a récurrence, contacter l’IEN. »

– Que faire si dans un collège ou un lycée, des élèves ne portent pas leurs masques ? (manque de personnels pour être derrière chaque groupe d’élèves)

«Il faut faire référence à la loi en les responsabilisant…. Il n’y a pas de sanction, mais le dialogue et la responsabilisation de l’élève. Les adultes doivent montrer l’exemple. »

Rq : responsabilisation…. ou culpabilisation de l’élève ? (voir les clips gouvernementaux). Ce n’est pas le rôle des personnels de l’Education Nationale de faire la police…

e) Les masques transparents pour les enseignants d’élèves malentendants, à profils particuliers, ou de maternelle, évoqués par le ministre, sont-ils d’actualité ?

« Ils le sont prioritairement à destination des enseignants ayant en charge des élèves à profils particuliers. Il n’y a pas de confirmation pour les enseignants de maternelle. La commande a été passée. Nous ne connaissons pas encore le délai de fabrication ni de livraison de ces masques. »

Comment ont été recensés les besoins ?

« Grâce aux bases de données de l’EN et par la MDA pour les élèves à profils. »

 

Les sorties scolaires

D’une circonscription à l’autre, les sorties scolaires sont autorisées, ou pas. Pourquoi les mêmes règles ne sont-elles pas appliquées partout ?

« Aucune sortie scolaire n’est interdite. Mais j’ai demandé aux IEN de prendre en compte 2 questions :

1) Est-ce que la protection des élèves et des personnels est engagée ?

2) Cette sortie est-elle vraiment indispensable au regard de la situation sanitaire ?

En effet, même si les sorties sont à visée pédagogique, l’objectif prioritaire au cours de ce 1er trimestre est de renouer le lien entre l’élève et la classe, entre l’élève et son école. Les sorties et autres classes de découverte n’ont pas un caractère urgent par rapport à une réappropriation de l’école et des apprentissages par l’élève. Les IEN alertent les directeurs d’école, ces derniers prennent la responsabilité de la sortie. »

Rq : On retrouve les contours du projet de loi sur la fonction de directeur. La responsabilité du directeur est engagée. Il prend la décision d’un responsable hiérarchique.

 

Le brassage des groupes

Puisque « les enfants sont peu actifs dans la transmission du SARS-CoV-2 », l’exigence du non-brassage des élèves est-elle maintenue ?

« Oui car elle facilite le tracing des cas-contacts en cas de COVID.»

Pourtant lors du temps de centre de loisirs, les groupes ne sont plus constitués, au moins une fois par semaine, il y a un brassage des élèves d’une même école…

« Oui mais le nombre d’enfants impliqués et moindre et des efforts sont faits pour éviter trop de brassage… Ça vaut le coup de maintenir le non-brassage des groupes sur le temps scolaire.»

Rq : Pourtant, les enfants sont peu contaminants nous a-t-il été expliqué en début de séance… Pourquoi aurait-on besoin de tracing ? !!!

 

La prime COVID

Parmi les enseignants engagés durant le confinement dans les roulements pour garder les enfants de soignants dans les écoles, certains ont touché la prime COVID, d’autres non ? Certains ont eu le maximum, d’autres non alors que le même nombre de journées a été effectué. Comment cela se fait-il ? Quels sont les critères pour bénéficier de cette prime ?

« Ce n’est pas le lieu pour poser cette question. (Remarque FO : Oui mais aucun interlocuteur n’est joignable ou ne connaît la réponse!) Cette prime est définie dans un cadre posé. Son montant est fixé en fonction du temps consacré et de l’engagement de l’enseignant suivant les déclarations de l’IEN de circonscription qui aura vérifié la présence effective des enseignants concernés dans les écoles d’accueil. S’il y a eu des erreurs ou des oublis, des rectificatifs sont possibles, il faut contacter son IEN. »

Rq : contacter le SNUDI FO 49, si besoin aussi !

 

Les travaux à la Cité Administrative
Les personnels de la DSDEN sont impactés par les travaux dans la Cité (2 fiches RSST) : 8 h de marteaux-piqueurs par jour depuis plus d’une semaine, sans compter les vibrations…
La Secrétaire Générale a indiqué qu’une réunion avec le préfet et le conducteur de travaux était prévue la semaine prochaine, afin d’obtenir notamment le calendrier de ces travaux qui doivent durer 2 ans. Cela permettra d’identifier les phases de travaux les plus bruyantes et donc d’étudier des aménagements d’horaires par exemple en fonction de ce calendrier.

Situation d’école (2 fiches rsst)
Il a été reconnu que l’équipe pédagogique avait tout mis en place pour essayer de gérer au mieux un élève en attente d’une place en ITEP (notification MDA). Malgré cela, cet élève est sujet à d’importantes crises de violence contre son AESH, les autres élèves, lui-même.
Au regard de la gravité de la situation, l’administration a fait une demande auprès de l’Equipe Mobile d’Accompagnement (EMA, composé notamment de personnels détachés d’ITEP, devant apporter un appui médico-social), afin de venir en aide à l’équipe en attendant qu’une place en ITEP se libère. L’appel au Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées est envisagé. L’administration ne sait pas quand cette prise en charge sera effective, mais le dossier est en cours de traitement en urgence… à notre demande.

Rq : La FNEC FP FO a rappelé les revendications (voir déclaration liminaire). Encore un exemple criant du manque de place dans les structures spécialisées pour accueillir tous les élèves à profil qui en ont besoin.