Le nombre de services d’urgences en grève ne cesse de croître. Contrainte de faire des annonces, la ministre Buzyn a marqué de légers reculs, mais ne cède pas sur l’essentiel : les postes et les salaires! TOUS aux Côtés des URGENTISTES en GRèVE!

Union Départementale Force Ouvrière de Maine et Loire et Groupement Départemental FO des Services Publics et de Santé de Maine-et-Loire

COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 17 JUIN 2019

La ministre de la Santé doit répondre aux revendications des hospitaliers !
RASSEMBLEMENT DES SERVICES D’URGENCES EN GRÈVE

JEUDI 20 JUIN, 9 H 30 À L’ARS(*) À NANTES

L’Union Départementale Force Ouvrière du Maine-et-Loire (UD FO 49) et son Groupement Départemental des Syndicats des Services Publics et de Santé (GD 49) apportent leur total soutien aux personnels des 117 services d’accueil des urgences (SAU) actuellement en grève, parmi lesquels ceux des hôpitaux d’Angers et de Saumur et d’une dizaine d’autres hôpitaux des Pays de la Loire (Ancenis, Château Gonthier, Laval, Le Mans, Nantes, Saint Nazaire, Mayenne, La Roche-sur-Yon, Luçon et Montaigu).

Entamée il y a trois mois, la grève des personnels des services d’urgences ne cesse de s’étendre.
Cette mobilisation partie « d’en bas », du terrain, à l’image du mouvement des gilets jaunes, exprime le rejet d’une politique d’austérité budgétaire dirigée contre les services publics. Cette politique remet en cause les conditions de prise en charge sanitaire de la population comme les conditions de travail des hospitaliers.

Pour tenter de répondre à cette mobilisation, la ministre Agnès Buzyn a été contrainte de réunir, vendredi dernier, médecins, infirmiers, syndicats, le collectif Inter-Urgences et des directeurs hospitaliers au ministère de la Santé.

Les annonces faites par la ministre à l’issue de cette réunion ne répondent en rien aux exigences des personnels en grève et de leurs syndicats :

• Si la prime de risque, de 100 euros nets est prévue pour tous les agents au premier juillet, par contre, la prime de « coordination » versée sous condition, « à la tête du client » et qui ouvre la voie à des transferts de compétences cherche à diviser le personnel et ne répond pas à la revendication des 300 euros pour tous.
• Elle octroie « royalement » 15 millions d’euros pour le recrutement de personnels, c’est-à-dire à peine un demiposte d’infirmier par service d’Urgence.
• Elle annonce un recours accru aux heures supplémentaires, alors que les personnels n’en peuvent déjà plus.
• Pour le manque criant de lits d’aval (unités d’hospitalisation accueillant les patients provenant des urgences), elle renvoie à une mission qui se terminera fin octobre, alors que les services sont tous dans un état de tension insupportable.

La ministre a choisi de ne pas répondre aux revendications du personnel en grève et à leurs revendications.
La ministre ne laisse comme seule alternative que de généraliser la grève à l’ensemble Services d’Accueil d’Urgence du pays.

L’UD FO 49 et le GD 49 appuient toutes les initiatives unitaires en ce sens qui seraient décidées entre les fédérations syndicales, le comité national de grève, les comités de grève locaux et le collectif inter-urgences, permettant ainsi de faire céder le ministère.

C’est pourquoi, le jeudi 20 juin, l’UD FO 49 et le GD 49 seront aux côtés des services en grève qui se rassembleront à Nantes, devant l’ARS pour exiger la satisfaction de leurs légitimes revendications adoptées par l’AG du 25 mai à Paris :

• Création de postes pérennes
• Arrêt des fermetures de lits et de services, ouverture de lits d’aval
• 300 euros pour tous

Angers, le 17/06/2019

Catherine Rochard
Secrétaire Générale de l’UD FO de Maine-et-Loire

Brigitte Molines
Secrétaire du Groupement
Départemental FO des Services Publics et de Santé de Maine-et-Loire