CDEN du 27 juin 2019 : déclaration de la FNEC FP FO 49

Déclaration liminaire FNEC FP FO 49 lors du CDEN du 27 juin 2019

Mesdames et Messieurs les membres du CDEN, Monsieur le Préfet, Monsieur le Directeur Académique,

La FNEC FP FO 49 demande en premier lieu que la question de la sectorisation des collèges du saumurois soit revue. En effet, suite au projet initial de fermeture du collège Yolande D’Anjou, les parents d’élèves sont aujourd’hui dans l’obligation de demander une dérogation pour pouvoir avoir accès à cet établissement. Cette sectorisation non adaptée est également au détriment du collège Delessert qui perd de ce fait des effectifs . Afin qu’aucun frein ne soit mis à l’inscription des élèves dans ces collèges publics de centre Ville, nous demandons un retour à la sectorisation initiale.

Les élus de Mauges Communauté envisagent d’installer le collège public réclamé par les familles de la commune nouvelle de Beaupreau en Mauges sur la commune de St Pierre-Montlimart. FO s’oppose fermement à ce projet qui mettrait en difficulté les collèges du secteur et enterrerait celui de St Florent le Vieil (Mauges sur Loire). Nous demandons à ce que le Conseil départemental ainsi que la direction académique donne sa position sur ce projet.

Concernant la carte scolaire 1er degré, avec les mesures de février et de juin, le solde est de 5 postes classes cette année pour « alléger » les effectifs…. Or, la baisse démographique annoncée de 576 élèves pour le département n’est en fait que de 149 selon les chiffres arrêtés dans Onde à la mi-juin, chiffres qui ne prennent pas en compte les inscriptions qui peuvent encore se faire jusqu’à la rentrée ni 254 TPS que les parents voulaient inscrire à l’école publique.

Aucun poste n’est prévu pour le RASED quand l’inclusion est souhaitée systématique par le gouvernement afin de faire des économies sur les établissements spécialisés, avec pour objectif l’inclusion au maximum du handicap dans l’école ordinaire. Il n’y aura que 2,5 postes au total cette année dédié quasi exclusivement à l’«autisme» qui devra maintenant être pris en charge par le milieu ordinaire ; et une ULIS disparaît.

Il n’y aura aucun poste de remplaçant non plus quand cette année, plus de 15 contractuels ont été recrutés….

Non les conditions de travail des enseignants et d’apprentissage de leurs élèves ne seront pas améliorées à la rentrée 2019 ! C’est pourquoi FO a voté contre cette carte scolaire, déclinaison de la politique d’austérité et de flexibilisation des services publics du gouvernement de Monsieur Macron … en conformité avec les orientations de la Loi sur la transformation de la Fonction Publique.

Par ailleurs, il est aujourd’hui vérifié que toutes les annonces ministérielles et gouvernementales n’ont en réalité aucune conséquences positives. « Pas de fermeture d’écoles publiques » ? : Jean Jaurès à Trélazé, école maternelle 2 classes tout à fait viable, ferme. … 24 par classe maximum dans les classes en GS/CP/CE1 ? Nous sommes loin d’y être. Scolarisation obligatoire dès 3 ans ? La fin des quotas n’est pas à l’ordre du jour. Pas d’EPSF? Oui mais une cité éducative… !

La FNEC FP FO 49 revendique que tous les TPS soient pris en compte. Elle demande des postes classes statutaires pour alléger les effectifs dans toutes les classes sans distinction et non des « dispositifs » qui permettent une grande flexibilité avec le Statut, une inégalité de traitement entre les écoles et les niveaux de classes.  Elle demande des postes statutaires pour le remplacement et pour la prise en charge de la difficulté scolaire. Elle demande l’arrêt du recrutement de contractuels!

Elle dénonce les conséquences de l’inclusion systématique d’enfants handicapés dans le milieu ordinaire, au détriment des soins dont ils ont besoin et dont ils ne peuvent plus bénéficier dans les structures adaptées. Elle s’oppose à la destruction en cours de l’enseignement spécialisé, à la destruction des établissements avec du personnel sous Statut, à la mutualisation des AVS et au développement des PIAL.

La FNEC FP FO 49 revendique le rétablissement d’une organisation de la semaine scolaire sur 4 jours, commune à tous les enseignants de toutes les écoles du territoire national, l’arrêt de la territorialisation.

Elle s’oppose aux fusions forcées, même « expérimentales », et demande leur annulation.

Elle s’oppose au décret qui impose la deuxième heure supplémentaire obligatoire dans le secondaire, ce qui aura pour conséquence la suppression de postes et l’augmentation des riques psychosociaux .

Elle s’oppose au projet de décret qui prévoit la formation des enseignants sur le temps des congés.

Elle s ‘oppose également à la cité éducative prévue à Monplaisir autour de Jean Lurçat qui n’est autre, quoiqu’on en dise, qu’un EPSF, l’un des articles de la loi Blanquer contre laquelle les enseignants dans toute la France se sont fortement mobilisés avec une grève reconductible de 15 jours dans le Maine et Loire.. et contre laquelle ils n’ont pas fini de se mobiliser.

La FNEC FP FO 49 revendique toujours le retrait des décrets Darcos, Peillon et l’abandon total des projets Blanquer!

Car il reste bien des articles de la loi Blanquer qui mettent en danger le Statut, qui vont engendrer toujours plus de précarité, qui permettent le financement d’écoles privées avec de l’argent public et inversement des financements privés pour des établissements publics… et qui vise à museler les personnels et les mettre au pas au nom de « l’exemplarité ». Ces mesures d’intimidation sont par ailleurs à mettre en relation avec « l’évaluation » instaurée par le PPCR.

Loi Blanquer, réforme du lycée, Parcoursup, réforme du bac : les personnels rejettent en bloc ces contre-réformes mais le Ministre continue de vouloir passer en force. Sans attendre le vote de sa loi, il multiplie décrets et arrêtés pour détruire brique par brique l’édifice républicain de l’école et le cadre national des statuts et des diplômes. Rien n’est réglé !

Dans toute la fonction publique, et au-delà, les mobilisations s’amplifient face à la surdité du gouvernement. Il serait bon d’enfin entendre les revendications légitimes, de stopper la casse du service public dont les conséquences deviennent partout intenables.

En ce qui concerne la canicule, avec plus de 40° annoncés à l’évidence la réglementation du travail ne pouvait pas être respectée. La FNEC FP FO déplore qu’aucune consigne nationale n’est été donnée pour la tenue des cours dans les établissements du primaire et du secondaire. Comme nous pouvions l’imaginer et comme nous en avons averti toutes les autorités, à tous les niveaux, cette journée est fort rude dans les écoles et les établissements scolaires, pour les enseignants et pour leurs élèves.

Nous déplorons que ce soient les maires qui deviennent les donneurs d’ordre, qui décident de fermer les écoles, de les fermer partiellement, de transférer les élèves dans des salles climatisées, dans des centres de loisirs, avec les animateurs, …parfois sans concertation avec l’Education Nationale, parfois en pointant du doigt en directeur qui aurait pris l’initiative de protéger les élèves sur son école…

Sauf à penser qu’il organise sciemment cette pagaille, le ministre a décidé de sous‐traiter ses responsabilités aux collectivités. La FNEC FP‐FO est d’ailleurs solidaire des personnels territoriaux sollicités par les collectivités.

Rien n’est prévu pour le million de personnels du ministère qui exercent dans les établissements. Ils doivent dans des conditions inacceptables assurer l’accueil des élèves sans qu’aucune mesure ne soit prise par les autorités pour respecter la législation du travail.

La FNEC FP‐FO exige que l’Etat assume pleinement sa responsabilité d’employeur et qu’il applique strictement les dispositions du Code du travail et du Statut.

Je vous remercie de votre écoute