Députés ou sénateurs … « On leur demande de ne pas voter le texte. Ils doivent entendre ce qui se passe dans la rue, sinon il y aura un retour de bâton lors des prochaines élections! » Catherine Rochard (FO)

Article Ouest-France du 9 mars 2023 : « Les syndicats poursuivent leur marathon contre la retraite à 64 ans » Lire

Déterminés à mettre en échec le projet Macron de réforme des retraites, une délégation intersyndicale s’est rassemblée hier soir jeudi 9 mars à 17H30 devant la préfecture, à Angers, après trois jours de mobilisation consécutifs et le coup de semonce adressé au gouvernement, mardi 7 mars  : 20 000 manifestants à Angers, un record, près de 30 000 sur le département.

Les taux de grévistes sont encore importants 2 jours plus tard dans un certain nombre de secteurs au niveau national, comme dans le Maine et Loire chez Valeo, au CROUS de la Fac de Belle-Beille ou encore parmi les cheminots… 

L’intersyndicale a déposé une motion adressée au sénateurs et députés. Ils ont rencontré le sénateur Emmanuel Capus (Horizons) et la députée Nicole Dubré-Chirat (Renaissance).

On leur demande de ne pas voter le texte. Ils doivent entendre ce qui se passe dans la rue, sinon ils auront un retour de bâton lors des prochaines élections , prévenait Catherine Rochard (FO).

Les manifestants n’ont pas pu effectuer le tour des permanences parlementaires du centre-ville, comme prévu initialement. Le Préfet ne l’a pas autorisé, par crainte d’éventuels débordements.

Rendez-vous est donné samedi 11 mars pour quatre nouvelles manifestations massives en Maine-et-Loire : à 14 h, au jardin du Mail à Angers ; à 10 h 30, au rond-point de Paris à Cholet ; à 14 h, place de la République à Saumur ; et à 10 h, au rond-point de Super U à Segré.

Au niveau national, un courrier intersyndical a été adressé au Président de la République.

« Ces mobilisations massives, partout en France et dans tous les secteurs professionnels du privé et du public ont reçu le soutien constant de la population française. Et pourtant vous et votre gouvernement restez silencieux devant l’expression de ce puissant mouvement social. Pour nos organisations, cette absence de réponse constitue un grave problème démocratique, il conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive.
Dans l’urgence de ce moment, et la gravité de ses conséquences, les organisations syndicales constituant l’intersyndicale expriment, ensemble, la demande de vous rencontrer. »

Hier, la Première Ministre Borne a répondu au nom de l’exécutif par une fin de non recevoir ! Les syndicats veulent voir M. Macron chez lui pour qu’il retire sa réforme ? Ils n’ont qu’à aller discuter avec M. Dussopt !
Face à tant de mépris, face à la surdité de Macron, alors il reste une seule arme : la grève, la grève totale pour le faire plier. Macron ne comprend que cela.
La grève a continué aujourd’hui dans des secteurs comme les raffineries, les ports, les électriciens et gaziers, dans les transports urbains, à la collecte des déchets à Paris… et dans l’enseignement, avec des reconductions décidées dans plusieurs établissements et écoles au niveau national.
Aujourd’hui, des milliers de jeunes étudiants et lycéens ont manifesté dans toute la France contre la réforme des retraites rejoints par les salariés en grève.
La question est bien celle de la généralisation, en partant de la détermination et de la rage qui s’expriment dans les AG, dans les salles des professeurs, sur les piquets de grève.
Nous apporterons tout notre soutien aux secteurs mobilisés.
La FNEC FP-FO 49 invite les collègues à faire circuler ces informations, à organiser la tenue de réunions dans chaque école, établissement et service, pour mettre à l’ordre du jour la question de la grève pour gagner,  à participer aux initiatives décidées par les UD car dans les secteurs qui reconduisent la grève, nos camarades ont besoin du renfort d’autres secteurs qui contribueront à mettre la France à l’arrêt. C’est à ce prix que nous gagnerons.