Point de vue de la FNEC FP FO 49 sur la carte scolaire 1er degré

Déclaration liminaire FNEC FP FO 49 lors du CSA-D 1er degré du 15 février 2024

 

Monsieur le Directeur Académique,

Nous constatons que la politique pourtant rejetée de destruction des services publics se poursuit de manière autoritaire. Comme le vol de 2 ans de nos vies, le budget pour l’Éducation Nationale a été imposé par 49-3. Ce simple fait est inacceptable.

La grève du 1er février, massive, a démontré combien la colère est grande face au démantèlement de l’école publique.

Aux antipodes de ce qui leur est promis, les personnels de l’Éducation nationale veulent l’amélioration des conditions de travail et l’augmentation de leurs salaires, a minima au niveau de l’inflation pour ensuite récupérer ce qui leur a été volé (soit 27, 5 % du point d’indice depuis 20 ans !)

Peu importe la Ministre : même sans le mépris, les personnels de l’Éducation Nationale rejettent la politique menée à marche forcée, celle des mesures réactionnaires (SNU, tenue unique, manuels labellisés …) et des contre-réformes destructrices comme le « choc des savoirs ».

Pour ce qui nous préoccupe aujourd’hui, à savoir la carte scolaire, le gouvernement MACRON a décidé de supprimer 650 postes dans les écoles, … sans doute dans l’objectif d’améliorer les conditions d’apprentissage de nos élèves et les conditions de travail de nos collègues de plus en plus nombreux à rendre leur tablier…

Il faut donc, pour les représentants de l’Administration, faire disparaître 92 ETP dans l’Académie de Nantes, dont 20 dans les écoles de Maine-et-Loire. La mise en œuvre de cette politique vous amène, Monsieur le Directeur Académique, à proposer 55 fermetures de classes pour la rentrée prochaine en Maine-et-Loire contre 25 ouvertures. Seulement 18 de ces ouvertures sont envisagées au titre de la démographie et 7 pour poursuivre la casse du Statut et la politique des « postes profilés » de la Loi de Refondation que, pour sa part, FO n’a pas soutenu.

Compte tenu des conditions de travail extrêmement dégradées notamment en raison de l’inclusion à tout prix, pour FO, aucun ETP ne doit être retiré et des moyens doivent être octroyés. Comme le dit Monsieur ATTAL : On casse, on répare !

Nous revendiquons :

  • Des effectifs « allégés » dans TOUTES les classes en comptabilisant les tout-petits et l’arrêt du profilage des postes dits « dédoublés », ce qui signifie aucune fermeture de classe (D’autant plus quand les effectifs sont en hausse l’an prochain comme à l’école de St Lambert-la-Potherie) et ouverture des classes nécessaires (notamment sur les écoles ayant obtenu des moyens provisoires pour cette année 2023 telles que l’école de Feneu). L’inclusion des élèves d’ULIS doit être prise en compte (comme pour Marie Curie à Murs-Érigné),.
  • Des remplaçants en nombre pour permettre un remplacement à 100% et un service public rendu.
  • Des AESH avec un vrai Statut de fonctionnaire et un vrai salaire, leur remplacement en cas d’absence et l’abandon des PIAL, le retrait de l’Acte 2 de l’école inclusive.
  • Des RASED complets et abondés avec des psychologues scolaires et des enseignants spécialisés
  • Le rétablissement des postes et structures spécialisées pour répondre aux besoins des élèves handicapés selon les notifications : IME, ITEP… et ainsi permettre à tous les enfants qui en relèvent de pouvoir avoir les soins dont ils ont besoin.

Enfin, FO rappelle son opposition à tout ce qui atomise l’école républicaine remettant en cause le Statut des enseignants : rythmes scolaires dont nous demandons toujours l’abandon, dédoublements de certains niveaux faisant monter les effectifs dans les autres niveaux, multiplication des postes à profil, ajustement de carte scolaire en dehors du mouvement avec un « mouvement parallèle » dans un vivier de personnels devenus spécialistes de certains niveaux… et avec parfois des fermetures de classes dédoublées pour quelques enfants comme pour l’école Jules Verne à la Roseraie en élémentaire, ce que nous dénonçons.

Par ailleurs, les politiques de communes nouvelles ont pour conséquences la désertification du milieu rural. Il est à noter qu’avec les fermetures de classes envisagées sur les RPI, comme pour Chemellier, l’Administration de l’Éducation Nationale participe à la mise à mort de petites communes rurales. FO demande le renforcement des moyens sur les RPI et non leur mise à mal.