Non à la réforme des retraites !
La première ministre vient de confirmer le calendrier retenu pour la réforme des retraites : le texte sera présenté en Conseil des ministres début janvier, puis débattu au Parlement dans la foulée. Le gouvernement veut repousser l’âge de départ à 65 ans, et cela s’appliquerait dès l’été 2023. Il parle aussi de l’augmentation de la durée de cotisation. Il veut également discuter de l’avenir du Code des Pensions civiles et militaires, pendant ou à l’issue des discussions dans la Fonction publique sur les carrières et les rémunérations qui débuteront en 2023…
C’est INACCEPTABLE !
Le 3 octobre dernier, FO, CGT, CFDT, CFTC, CGC, FSU, UNSA, Solidaires ont déclaré ensemble dans un communiqué national : « Les organisations syndicales réaffirment ainsi qu’elles sont, comme la majorité de la population, fermement opposées à tout recul de l’âge de départ en retraite et à une augmentation de la durée de cotisation. »
Le gouvernement n’exclut pas de recourir au 49–3 pour sa réforme des retraites, comme il l’a déjà fait par six fois pour imposer ses budgets d’austérité contre les hôpitaux, contre l’École… Pour rappel, le budget de l’Éducation prévoit à nouveau 2 000 suppressions de postes à la rentrée, alors qu’ils n’ont aucun mal à trouver des milliards pour alimenter la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, au nom de la « sobriété énergétique », ils ferment des écoles, des lycées, des universités…
Salaires : 8% tout de suite !
Le gouvernement fait ces annonces au moment où tous les agents sont pris à la gorge par l’explosion des prix. Pour les fonctionnaires, la hausse de 3,5 % du point d’indice est indigente. Chez Total, chez EDF, les patrons ont été contraints de lâcher entre 6 et 8 % d’augmentation après les grèves. Le patron des fonctionnaires c’est l’État. C’est pour cela que FO a demandé à la première ministre que les négociations salariales soient ré-ouvertes comme nous le faisons partout dans le secteur privé en exigeant des clauses de revoyure. Nous voulons nous aussi 8 % tout de suite !
Arrêt des contre-réformes !
Les personnels sont confrontés au délabrement de leurs conditions de travail. Le ministre Ndiaye fait feu de tout bois pour atomiser le cadre national de l’Ecole, des statuts, des diplômes : pacte avec les enseignants mettant en place des missions supplémentaires (travailler plus pour perdre moins), destruction des lycées professionnels pour livrer les jeunes à l’apprentissage patronal, réforme du collège et concertations locales pour disloquer cadre national, dissoudre les statuts et mettre en concurrence les écoles, les établissements…
La FNEC FP-FO exige l’abandon de ces contre-réformes, rejetées par l’immense majorité des personnels !
Pour nos retraites, nos salaires, nos postes, nos statuts et nos conditions de travail, la FNEC FP- FO appelle les personnels à se réunir partout pour préparer la riposte qui ne manquera pas d’arriver si le gouvernement persiste dans ses projets.
C’est par la mobilisation interprofessionnelle, c’est-à-dire la grève, la vraie grève comme nous l’avons fait en 2019, que nous ferons reculer le gouvernement sur l’ensemble de ses contre- réformes.
Montreuil, 30 novembre 2022